Pourquoi j’aime Sarkozy…
septembre 17, 2008 par Clarence Boddicker
Sarkozy, une ode à l’avenir !
J’imagine qu’avec un titre pareil, je vais perdre tous mes amis, pointer à l’ANPE et finir ma vie avec cette lancinante sentence que tout le monde me lancera, l’oeil noir: » Casse-toi, eh pauv’ con ! ».
En fait, je voulais surtout réhabiliter l’homme, sans oublier le politique, et ainsi faire plaisir à Greg, qui pensera tout pareil que moi !
Oui, marre de voir taper sur l’homme politique le plus petit de France, marre de ces rengaines à répétitions, marre de tous ces procès d’intentions, des affiches en une de Marianne, du SUPERGRAVOS de Technikart, il est temps de porter un nouvel éclairage sur ce génial visionnaire !
Premièrement, il est classe. Et ça, ça ne fait pas un pli, même Vanity Fair l’a dit. Ensuite il a épousé un mannequin, déjà, là, le gars, il se pose à l’aise. Et puis il s’augmente de 140 %, c’est comme même pas rien. Il tutoie les plus grands, tape la bise à Angela, et fais baisser du ton et du regard Poutine. Il invite fastueusement, du mariage de Jean à Muammar et Bashar, et question fête, on sait tous qu’à St Trop’, sa légende indique qu’il a soufflé l’idée du blanc à feu Eddie Barclay. Bref, question goût, pas de doute, que du velours.
Mais ce qui nous intéresse, nous les intellectuels, à part le prix de la Rolex, c’est sans conteste possible sa politique et ses généreuses promesses !
Il est temps, après un an, de le mettre à l’épreuve !
Alors que s’agitent les marchés boursiers, que dégringole l’ensemble de l’économie mondiale, que les banques veulent sauver les meubles, que le bâtiment et l’immobilier vont de mal en pis, que les ménages cherchent les miettes dans le creux du canapé, et qu’on annonce le spectre de la récession. Nicolas, lui, tient fermement la barre, jette l’anathème sur la BCE et Lagarde avale des couleuvres. Pendant ce temps, les français s’aperçoivent que la récession est déjà tranquillement installée dans le salon, et qu’elle regarde le JT de TF1 en mangeant les dernières chips. Putain, cette salope a même sifflé toutes les bières !
La vérité en première page
Mais tout cela, c’est pas de sa faute ! Faudrait arrêter de tout lui coller sur le paletot ! Les américains chient des bulles et tout le monde morfle, nous avec. « Individualisation des profits, mutualisation des pertes » qu’ils disent dans les banques. Et la FED se frotte les mains…
Nicolas Sarkozy n’y peut pas grand chose, et à l’instar de ses prédécesseurs, il est en train de détruire petit à petit le pays, témoin ce qu’il tente avec la gauche. Mais alors pourquoi est-il aussi méchant ?
En fait, Nico, c’est un punk complexé qui se croit unique, mais qui n’a finalement rien à envier aux autres. C’est un grain de sable du genre sentier dans une classe au pouvoir engoncée et pétrie d’immobilisme, qui n’a rien à envier aux apparatchiks de l’ex-URSS. Il a grandi avec la vieille garde, celle de chichi et de Tonton en faire-valoir méprisable. Il a appris patiemment à détester cette classe politique, le pays, ses habitants. Des cons, pour sûr ! Il torpille à gauche, s’impose dans la haine à droite. Il avait fait de la promesse à la tonne, comme Charles, toujours aussi fasciné qu’il est de cette faconde corse profondément cynique. Il a grandi dans le grandiloquent mais a côtoyé la fange du milieu. Vous pensiez que la fonction présidentielle l’élèverait ? Autant se foutre un pain dans la gueule. Non, on l’a haï, mis au placard, détruit, alors il reviendra, et d’un coup, à la force des idées et du poignet, on se mettra à parier sur lui comme un cheval de course. Ségolène, c’était du flan à côté. Dopé à l’EPO des sondages et de l’image, lui le communiquant, se permettra de faire la nique à tous, l’Ouverture qu’il appellera ça. Le RSA, Fadela, Rama, c’est bibi, et c’est royal ! Dans cette schizophrénie politique, on bouffe à tous les rateliers, et surtout, on prend son kif’ à voir ses ministres ne plus savoir sur quel pied danser, se contredire, mentir éhontément, se parjurer à l’envie. Au fond, tout ça, Nicolas, il kiffe². Tu dis un mot de trop, tu dégages,
Ray-Ban RB4054, et attention,
Ray-Ban RB4152, évites de passer par la case « droit au chômage ». Le pays n’est rien en comparaison du jeu du pouvoir. Des petites bassesses,
Lunettes Carrera GIPSY, du placement de sa progéniture, des médias aux ordres. Mitterand avait ses écoutes, Chirac ses billets d’avions, Nicolas ce sera le plaisir tout simple de se foutre de la gueule de tout le monde, au vu et au su de tous. Il est vulgaire, il le sait, et il s’en carre l’os. C’est un menteur, idem. Il ne réalisera rien des improbables promesses qu’il a faites, et d’ailleurs, qui le jugera ? Les historiens ? Nicolas s’en fout. La jeunesse ? Il l’aura tellement soumis à la médiocrité, qu’il serait possible qu’on lui fasse des stèles et qu’on baptise des collèges à son nom. La droite ? Elle est arrivé à un tel stade de suivisme, que le mot « laquais » perd même de son sens. La gauche ? Elle est engluée dans ses propres contradictions, et atrophiée par les ambitions intestines. François Bayrou ? Vous êtes sérieux ?
C’est pas moi qui le dit !
Non, faut vous faire à cette idée, Nicolas les a tous couché, Knock Down pour le compte, avec un simple direct du droit. Vous aussi vous pensez qu’il a des chances d’effectuer un second quinquennat ?
Moi je dis:
MAXIMUM RESPECT !
…
Wall Street Crash – Sadomasochism