Quai 54 2009, Day 2 Back-to-Back pour La Fusion

Difficile de reprendre ses esprits après le show Luda-Usher-Sefyu, mais pourtant c’est l’un des matches les plus attendus qui fait figure d’affiche pour la deuxième [...]
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Difficile de reprendre ses esprits après le show Luda-Usher-Sefyu, mais pourtant c’est l’un des matches les plus attendus qui fait figure d’affiche pour la deuxième demi-finale  Shest Hustler vs Sean Bell All-Stars. L’an dernier, le cirque à la mi-temps du coach américain (absent cette année) avait sorti la team du Boss Michel Jean-Baptiste d’un match qu’elle était en mesure de remporter. Revanchard, les Shest Hustlers prennent l’avantage d’entrée de jeu, 9-4.Mais sur une grosse passe de McFarlan pour Big E, les Cainris repassent devant, avant que Kareem Reid ne crée l’écart sur deux fastbreaks. Après un tomar manqué du Boss, Big E score six points consécutifs. L’addition aurait pu être plus salée mais MoDolla se fait bâcher à deux reprises. Grâce à l’intensité du Boss, Shest Hustler recolle à 9 points avant la pause, et démarre bien la deuxième période.
Charles Michée plante à 3 et Christopher Cologer ramène l’équipe de Mike Mixtur à 1 point sur deux LF. Kareem Reid continue sa démonstration de handle et d’assists abusées, et les Américains font le trou. Mais Shest Hustler n’est pas décidé à se rendre. Charles Michée plante deux 3 pts, dont un deux mètres derrière la ligne, et permet à son équipe de recoller. Mais les Français finissent par s’incliner, 42-37, en partie à cause de deux mauvais choix du jusque-là parfait Michel Jean-Baptiste : en tentant un trois-points qu’il n’aurait pas dû prendre, puis en faisant un check à Kareem Reid après que celui-ci l’a mystifié d’un énième move. Insuffisamment replacé, le Boss ne peut venir en aide sur Da Ruler qui met 2 points décisif. Sans ce panier, Shest Hustler aurait été à moins 3, avec la possession…
Après une longue pause pour un concours de style parrainé par Foot Locker et un showcase de Rohff accompagné de Mista-Flow (membre fondateur de Different Teep avec Manu Key), une minute de silence est observée en la mémoire de Mohamed Diakite. La grande revanche peut enfin avoir lieu. La Fusion n’a toujours pas digéré l’abandon des Américains l’an dernier et veut absolument prouver que son trophée était mérité. Les représentants de la rue française démarrent le match rough and tough, à l’image d’Amara Sy qui agresse d’entrée le cercle ou d’Ali Traoré, qui, pour la première fois du week-end, semble avoir vraiment envie de jouer. Il plante un tomar, arrache un rebond pour une action à trois points, bâche férocement BJ McFarlan et enchaîne un drive main gauche. La Fusion, plus agressive, plus intense et plus percutante, mène rapidement 15-6. Temps-mort pour Sean Bell qui inscrit 5 points consécutifs grâce à Ronald « Da Ruler »Yates, qui rend coup pour coup à son vis-à-vis Mam Diarra, et au spécial de Kareem Reid, drive avec spin move. C’est au tour des Français de prendre un temps-mort et le DJ en profite pour enfin lâcher du son adapté à une finale. Reid cherche à poster Pellin, mais le Roannais est tout simplement trop dur et le meneur new-yorkais comprend qu’il doit désormais l’attaquer de l’aile, d’où il est intenable. Il devient incandescent et plante 6 points de suite en isolation sur Pellin, avec notamment sur la dernière action une feinte de reverse qui le sort de ses appuis, pour ensuite, quand Marco revient sur lui, placer vraiment un spin move . La Fusion décide alors de mettre Tchicamboud dessus. Mais tout en dribblant, Reid discute avec ses gars de Vichy et Bourg assis sur le côté du terrain, avant de punir le Nancéien en un contre un. En quelques minutes, il a redonné l’avantage aux US à la mi-temps (28-25) et montré pourquoi plus personne ne le surnomme Best Kept Secret à New York, mais Big Game Reid.
La légende new-yorkaise continue son show en attaque, mais Giffa réalise un très gros début de mi-temps avant de prendre sa 3ème faute. Alors que Steed Tchicamboud durcit le ton en défense, Reid sort du match en s’en plaignant auprès des arbitres. Du coup, c’est tout Sean Bell qui baisse d’un ton, à l’exception de l’impeccable Da Ruler. La Fusion en profite grâce à une énorme adresse, à l’image d’un Mamoutou Diarra qui met 10 points en quelques minutes. Reid ne joue quasiment plus et le temps-mort US pris après un énorme turnaround jumper d’Ali Traoré pour remobiliser les joueurs ne sert à rien puisque le triple vainqueur de l’EBC à Rucker le passe à discuter avec les arbitres. Il n’aura fallu que quelques minutes pendant lesquelles Reid est sorti du match pour que La Fusion prenne 20 points d’avance. A trente secondes de la fin du match, tout le monde arrête de jouer et la team d’Amara et Sacha peut célébrer son back-to-back, pendant que Mamoutou Diarra reçoit logiquement le trophée de MVP pour sa première participation.
Cette fois-ci, les Américains n’auront pas d’excuse : après leur énorme domination il y a deux ans, ils n’ont cette année pas été en mesure de contester la supériorité des meilleurs ballers français. Malgré une équipe densifiée, magnifiée par la présence d’un joueur et showman exceptionnel, la crème du streetball new-yorkais s’est inclinée face à un basket de rue français qui n’en finit plus de monter en puissance, à l’image du Quai 54 qui a réussi un double exploit ce week-end : le premier, c’est d’avoir permis au public de voir des guests comme Benzema et surtout d’assister à des prestations de Ludacris, Usher, Kery James, Sefyu ou encore Rohff ; le deuxième, c’est que, malgré tout cela, le basket est resté la principale attraction de l’événement. La question maintenant est de savoir comment le Quai 54 peut mettre la barre encore plus haut l’an prochain. En même temps, chaque année on doute que ce soit possible, et pourtant…

Tags: Amara Sy, BJ McFarlan, Kareem Reid, La Fusion, Mamoutou Diarra,lunnette ray ban, Quai 54 2009, Ronald Yates, Sacha Giffa, Sean Bell All-Stars