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Tods Desert Boots1oMgTods Competition Shoesasics sLe jockey Christophe Soumillon face à nos lecteurs
Paul FITOUSSI. Pourquoi votre livre s'appelle-t-il ?Insoumis? ?On a eu du mal à trouver un titre qui me représente vraiment. ?L'insoumis? est un bon jeu de mots avec mon nom et cela représente aussi mon caractère. Je n'ai jamais été facile à cadrer ! Marie-Catherine TUCK. D'où vous vient cette passion et cette envie de devenir jockey ?Il faut d'abord aimer les chevaux et avoir le contact avec eux. Mon père était jockey d'obstacles et m'a emmené dans les écuries et sur les hippodromes quand j'étais petit. J'ai tout de suite aimé la compétition. Au départ, la monte ne me fascinait pas spécialement parce que j'ai eu un accident quand j'était tout petit. Heureusement, mon père m' a toujours donné ce courage de ne jamais avoir peur, de toujours aller de l'avant. Un jour, je suis tombé amoureux d'une ponette qui était super belle. Elle avait un charme,
Tods Ballerines Chaussures1mBVTods Boots tods uk online-tods womens loafers- fee, une certaine beauté... Elle m'a fait tomber plusieurs fois mais j'avais envie de la dompter. De fil en aiguille, j'ai fait des courses de poneys, je suis vraiment devenu accro des courses et mon rêve a été de devenir jockey.Jean-Marie THOMAS. Quand avez-vous envisagé de devenir jockey professionnel ?J'avais le poids et la taille et quelques atouts derrière moi pour entrer au Moulin à Vent (l'école des jockeys). J'étais dans une bonne écurie où l'entra?neur Cédric Boutin m'a donné toutes les clés pour réussir. Après, il faut de la volonté et du courage. J'étais également passionné par la cuisine mais il a fallu faire un choix. Chloé LEFEVRE. Comment gérez-vous les contraintes physiques de votre métier, entre autre le poids ?C'est le plus gros problème du métier. Le régime est très important car il faut garder un poids stable toute l'année tout en étant le plus fort possible physiquement. Avec l'accumulation des kilomètres et des décalages horaires, on a parfois du mal à garder la forme. Il faut avoir une hygiène de vie spécifique et conna?tre son corps. Moi, je dois manger très équilibré et boire beaucoup d'eau. Mais il m'arrive de conna?tre des baisses de régime. Chloé LEFEBRE. Vous arrive-t-il alors de vous décourager ?Ma drogue, c'est la victoire. Quand je suis quatre ou cinq jours sans gagner, je m'impatiente. Quand on gagne une course, on a cette adrénaline qui nous remonte le moral et qui nous garde sous pression. Paul FITOUSSI. Vous êtes un fin gourmet. Comment conciliez-vous cela avec votre régime ?Tout dépend de l'emploi du temps. S'il y a 48 heures sans courses, je m'autorise un bon repas. Sinon, c'est haricots verts, salade et eau. Et sauna si besoin. Patrick BECQUE. Pensez-vous avoir un don particulier ?Le don,
Tods Desert Boots, certains jockeys le possèdent, comme Yves Saint-Martin ou Olivier Peslier. Un peu comme Thierry Henry au football, ce sont des gar?ons qui ont les qualités physiques pour faire la différence. Moi, je réussis parce que j'analyse le déroulement des courses. L'expérience joue beaucoup. Je réfléchis en début de parcours sur le rythme de la course et après, je ne fais plus jouer que mes réflexes. D'où l'importance d'être bien dans sa tête et dans son corps. Je ne pense pas avoir de don et si certains aujourd'hui pensent que je suis doué, c'est essentiellement d? à mon travail et à ma persévérance. Marie-Catherine TUCK. Comment conciliez-vous le respect d? au cheval et le désir de gagner ?Quand je suis à cheval, je suis dans ma bulle. Tout dépend du potentiel qui me reste. Quand je vois que je peux être dans les cinq premiers, j'essaie d'y aller. Quand je peux être dans les trois, je demande un peu plus et quand je sens que je vais gagner, je mets le paquet. C'est comme dans la boxe ou le cyclisme, c'est une question de moral.Erik VOLLENWEIDER. Respectez-vous à la lettre les ordres que vous donnent les entra?neurs avant la course ?De temps à autre, il faut savoir improviser et ne pas se contenter d'écouter les ordres. Je travaille beaucoup avec Alain de Royer-Dupré qui me donne des ordres mais ne m'enferme pas dedans. C'est à moi de m'adapter aux adversaires et au déroulement de la course. Jean-Marie THOMAS. Quels sont vos rapports avec les autres jockeys ?On ne s'engueule pas systématiquement ! Cela arrive quand certains ont des comportements à la limite de la régularité. Certains jockeys inexpérimentés peuvent même être dangereux, surtout dans les pelotons fournis. Et quand j'ai perdu une course à cause d'un autre, j'ai envie de l'empoigner. Heureusement que les règlements et la loi m'obligent à tempérer mes ardeurs. Mais en général, tout se passe bien.Chloé LEFEVRE. Etes-vous reconnu dans la rue ?Tout dépend des endroits où je tra?ne. Quand je suis avec ma femme (NDLR Sophie Thalmann, Miss France 98), je suis plus vite reconnu (rire). Dans le Sentier ou à Saint-Denis, on me reconna?t davantage qu'à Boulogne. C'est très agréable même si,
tod's, au bout d'une minute, les gens finissent toujours par me demander un tuyau...Comme c'est mon agent qui gère mes montes, j'ai du mal à le faire.Chloé LEFEVRE. Et la place de la femme dans les courses ?Ce n'est pas évident de juger leur capacité parce qu'il n'y a pas assez de courses pour les mettre au niveau. Comme dans n'importe quel sport, elles sont moins physiques que nous. Quand on monte en course, on n'a pas l'impression que le jockey fait énormément d'efforts. Mais il y a un stress, de l'adrénaline constamment. Je peux vous garantir qu'au bout de 2000 mètres de course, on fait monter notre c?ur au maximum parce que l'effort est très court et très intense. Le reproche que je peux leur faire, c'est qu'elles ont moins conscience du risque. Le jour où il y aura une fille physiquement plus imposante, une surdouée en sorte, peut-être qu'elle rivalisera avec nous. Mais pour l'instant, je n'en ai pas encore vu.Arnaud OLLIVIER. Parmi toutes vos courses, y a-t-il un cheval qui vous a laissé un bon souvenir ?Tous les chevaux sont différents. DALAKHANI est le cheval rêvé du champion. Quand on a un cheval extraordinaire qui comprend tout, on a toujours une relation différente avec lui qu'avec n'importe quel autre cheval. Il m'a apporté les plus belles victoires, c'est le cheval le plus extraordinaire que j'ai monté. Ce que je recherche chez un cheval, c'est son courage et sa compétitivité. Un cheval qui ne veut pas se donner, c'est frustrant. A l'inverse, un autre qui est moins bon va donner tout ce qu'il a dans le ventre pour gagner: c'est ce que j'aime. Paul FITOUSSI. Votre père était jockey d'obstacles. Pourquoi avez-vous choisi le plat ?Pour devenir jockey d'obstacles, il faut ou aimer les coups, ou être trop lourd et ne pas avoir la chance de monter en plat. Les courses plates, c'est le summum des courses dans le monde entier. J'admire les grands jockeys et les grands entra?neurs d'obstacles parce qu'ils font un métier très difficile, mais je préfère le mien.
Arnaud OLLIVIER. En dehors de l'équitation, avez-vous des passions ?J'essaie de toucher un petit peu à tout. Quand j'étais adolescent, c'était tout ce qui était sports mécaniques: karting, pocket bike, moto de route ou de cross, quad. Après, je suis devenu passionné de cuisine. J'adore les animaux, c'est vrai que chez moi à la maison, ?a ressemble plus à un zoo. J'essaie de découvrir ce qu'il y a à faire dans la vie parce que le temps passe très vite. Aujourd'hui, ma grande passion, c'est ma petite fille. Je veux en profiter au maximum et aussi voyager avec ma femme pour découvrir des pays magnifiques.Paul FITOUSSI. Avez-vous eu des offres de contrat pour monter de fa?on continuelle à l'étranger ?Bien s?r ! Mais aujourd'hui ma carrière est très bien partie en France, j'ai tous les atouts pour continuer à réussir pendant quelques années encore. Les courses en France sont à mon go?t les plus belles au monde. On a les plus beaux élevages d'Europe, les plus belles casaques au monde, les meilleurs entra?neurs, quasiment les meilleurs jockeys. La compétition y est rude.Pour l'instant je n'ai pas envie de partir, même si les hivers je pars toujours deux-trois mois à l'étranger pour me perfectionner. Je suis très bien en plus sous la belle casaque du prince Aga Khan. J'ai une vie formidable, j'ai une carrière pour l'instant qui me pla?t et la France est quand même l'un des plus beaux pays du monde. Arnaud OLLIVIER. Comment vous voyez-vous dans vingt ans ?J'aurai 46 ans... Pas loin de raccrocher la casaque parce qu'à cet age-là, cela fera un bon bout de temps que je serai dans le métier, en espérant avoir passé le cap des 100 gagnants de Groupe I, trois/quatre mille victoires au compteur et une famille nombreuse avec toujours la même femme, toujours plein d'animaux à la maison, toujours en forme et avec cette envie de gagner tout le temps. La reconversion, je ne veux même pas l'imaginer pour l'instant. Comme je l'explique dans le livre, il faut absolument être bien mentalement et physiquement pour continuer au très haut niveau. Il faut arrêter au bon moment, comme l'ont fait Yves Saint-Martin, Freddy Head, partir quand on est en haut de l'affiche. J'espère avoir la force et le mental pour continuer assez tard.Arnaud OLLIVIER. Pourquoi pas cuisinier ?Peut-être. Cuisinier, c'est un métier très difficile. Ouvrir un restaurant aussi. Il faut faire tourner la boutique, être accueillant, sympathique, avoir sa clientèle,
Cheap Tods Sneakers0sE5tods online storeSpicy Poni, être au bon endroit. Ce que je ne veux pas faire, c'est vivre de mes rentes, partir au soleil jusqu'à la fin de ma vie. Chloé LEFEVRE. Est-ce que vous soutenez des associations ou des ?uvres caritatives ?Financièrement, ce n'est pas ce que je fais de mieux actuellement. Je rends des services. Avec Sophie, par exemple, on a été aux 24 heures du Mans soutenir l'association Ela qui aide les enfants malades. Tous les ans, je fais la course Perce-Neige sur la plage de Trouville pour amener des fonds pour les jeunes enfants handicapés. Aujourd'hui, je cherche une association qui soit en rapport avec ce que je fais et dans laquelle je pourrais apporter quelque chose de vraiment positif. Jean-Marie THOMAS. Pensez-vous que Sébastien Chabal va être en finale de la Coupe du monde de rugby ?Vous savez, le sport, c'est un peu comme les courses. On peut faire des pronostics, on n'est jamais certain. Quand la France a gagné la Coupe du monde en 1998, ?à n'était pas évident au départ de les voir en finale. Je n'ai jamais été fan de rugby, j'apprends les règles aujourd'hui. Quand je vois un joueur comme Chabal, qui est pour moi assez extraordinaire, ?a me donne envie de regarder. En tout cas, je leur souhaite à tous d'aller très loin parce que c'est la Coupe du monde en France, pour les enjeux financiers de toutes les grosses entreprises fran?aises qui ont investi, ce serait bien qu'il y ait un retour. Comme tous les sports joués à haut niveau, j'adore ?a !Jean-Marie THOMAS. En dehors des hippodromes, y a-t-il une personnalité que vous souhaiteriez rencontrer ? J'aimerais rencontrer Tiger Woods,
Tods sac a main, Federer, Laure Manaudou qui est pour moi une athlète hors pair, Zinédine Zidane. Ils ont une force mentale supérieure aux autres et le physique qui suit. J'ai croisé Valentino Rossi, mon idole. J'aime tous les grands. Voir des génies,
Tods Handbags, c'est toujours fascinant. Erik VOLLENWEIDER. Comment ramener du monde sur les hippodromes ?Ca m'attriste beaucoup de voir des tribunes vides. France Galop a fait beaucoup d'efforts pour la médiatisation des courses. Il faudrait améliorer l'accueil du public. Tout le monde n'a pas 80 ¤ à dépenser pour manger et boire. L'entrée devrait être gratuite. Pourquoi n'y a-t-il pas des petits fast-food, des petits magasins sur les champs de courses ? Et puis, il faut colorer les hippodromes où tout est gris.Erik VOLLENWEIDER. On est à quatre jours de l'Arc de Triomphe. Vous êtes lié par contrat avec Son Altesse mais avez-vous un favori ?AUTHORIZED ! Même si son programme n'a pas été spécialement préparé pour arriver sur l'Arc, c'est le meilleur cheval cette année. Tout joue en sa faveur, d'autant plus que MANDURO ne sera pas là. Il a tout pour réussir : un changement de vitesse énorme, il est capable de suivre n'importe quel train, il est monté par Franky Dettori, le jockey type pour cette course. Mais il n'a jamais couru à Longchamp, peut arriver très nerveux... J'aime aussi DYLAN THOMAS, mais il a une saison tellement chargée...Chloé LEFEVRE. Par rapport à l'Arc de Triomphe, comment gérez-vous le stress ?C'est une course très médiatisée. Il y a une grosse pression, les entra?neurs et les lads sont très tendus. Les propriétaires le sont encore plus, ils appellent les entra?neurs tous les jours pour savoir si le cheval a bien mangé, bien dormi. Avec MANDESHA, on prépare cette course depuis l'année dernière. Vous imaginez... Le jockey doit être le plus décontracté possible. C'est pour cette raison-là que trois-quatre jours avant la course j'essaie d'éviter toute interview et je commence à me mettre dans ma bulle. J'arrive à le gérer. Avec le temps et l'expérience, on trouve ses points de repères et c'est ce qui est le plus important pour un jockey.Un sujet plus sensible, le dopage. S'il y a une filière qui est hyper contr?lée, c'est bien le monde des courses ! Il y a quinze ans, les contr?les étaient moins rigoureux. L'année dernière, malheureusement, il y a eu le cheval japonais qui s'est fait attraper dans l'Arc. Ce n'était pas vraiment du dopage : son entourage a mélangé deux boites de médicament. On a le droit d'utiliser certains traitements, à condition de s'arrêter à temps. Il y a des produits autorisés, d'autres non. Dans les courses aujourd'hui, le dopage est très minime et encore plus sur les jockeys. Certains se font parfois attraper mais ?à reste marginal. Dans notre sport, le dopage est quasi inexistant.
Patrick BECQUE. Après une course, vous donnez vos lunettes ou votre cravache...J'aime faire plaisir, mais je ne peux pas tout donner. Une paire de lunettes co?te 8 ¤. Tout le monde veut que je les donne après une course. J'en monte 1 200 par an. Faites le calcul ! Je me suis donc fixé une règle : je ne les donne que quand je gagne. Et le baton (NDLR : la cravache), tout le monde le veut et il vaut 60 ¤. Maintenant, je le donne quand je gagne un Groupe I. C'est s?r qu'au bord de la piste, c'est l'affolement. Je le jette sans regarder à qui je l'envoie. ?a finit presque en bagarre. Le jour où Chabal sera là, il fera le ménage !Entretien coordonné par Gérard Bermani, Clotilde Fran?ois et Gilles Maarek avec la collaboration de Brigitte Leroy
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